Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Arts et la Littérature
15 avril 2016

LITTERATURE - Léon TOLSTOÏ - Anna KARENINA -

                                              Résultat de recherche d'images pour "IMAGE COUP DE COEUR"

                                              Roman

                                                             

                                                                             ANNA KARENINA 

 

 

                                             Commencé peu après l'achèvement de Guerre et Paix,

                                             et inspiré à Léon Tolstoï (1828-1910) par l'histoire, survenue dans son voisinage,

                                             d'une femme et de son amant, le deuxième grand roman de Tolstoï, 

                                             Anna Karénine, a pour cadre la société russe contemporaine,

                                             et pour thème « l'idée familiale ».  

                                             

                                             Anna Karénine (en russe Анна Каренина) est un roman de Léon Tolstoï 

                                             paru en 1877 en feuilleton dans Le Messager russe. Il est considéré comme

                                             un chef-d'œuvre de la littérature. Les premiers brouillons étaient d'ailleurs intitulés 

                                             Deux mariages, deux couples.

                                             Paru en France pour la première fois en 1885, Anna Karénine marque l'entrée

                                             triomphale de la littérature russe dans la culture européenne.   

    

                                                                   

                                                                                              

        Historique      ____________________________________________________

Ce roman est tout d'abord paru sous forme de feuilleton dans le périodique Rousky vestnik (Le Messager russe ou Le Courrier russe), mais Tolstoï entra en conflit avec le rédacteur en chef Mikhaïl Katkov à propos du contenu du dernier épisode. Le roman ne parut donc dans son intégralité qu'à sa publication sous forme de livre. Le feuilleton connaît néanmoins un grand succès dans la Russie du xixe siècle, certaines femmes du monde allant jusqu'à envoyer leurs domestiques à l'imprimerie afin de connaître la teneur des prochains épisodes.

Anna Karénine met en scène la noblesse russe, sur laquelle Tolstoï porte un regard critique. Le personnage d'Anna Karénine aurait été en partie inspiré de Maria Hartung (1832–1919), la fille aînée du poète Alexandre Pouchkine

 

         Critique         ____________________________________________________ 

« Anna Karénine n'est pas seulement, suivant l'expression de M. Fahuet, « le roman du siècle » et la tragédie éternelle de l'amour coupable . Jamais romancier n'avait atteint à ces altitudes, ni Fielding dans Tom Jones, ni Balzac dans Le Cousin Pons, ni Flaubert dans Madame Bovary. Tous les critiques depuis de Vogüé jusqu'à Brandès, en parlant d' Anna Karénine, ont épuisé la gamme des épithètes laudatives et superlatives. Et tous ces superlatifs se résument en ceci, qu'Anna Karénine ce n'est plus de l'art, ce n'est plus la représentation de la vie, c'est la vie même, la vie humaine palpitante et frémissante, et non pas seulement la vie extérieure, mais la vie intérieure, la vie mystérieuse de l'âme. Non, pas même Shakespeare n'a sondé le cœur humain à ces profondeurs, n'a analysé le mécanisme et le jeu délié des passions avec cette science infaillible, et n'a su dégager des passions, de leurs errements, de leurs sophismes, de leurs souffrances, la moralité qu'elles contiennent et suggèrent.

Et n'oublions pas aussi qu'Anna Karénine marque l'entrée triomphale de la littérature russe dans notre culture européenne. Nulle œuvre russe ne nous fait mieux sentir et pressentir tout ce que nous apporte de dons nouveaux et inappréciables, tout ce que contient de promesses et d'avenir, cette mystérieuse et fatidique race slave que notre orgueil et notre ignorance se complaisent à reléguer dans ses steppes et dans la barbarie. »

 

         Résumé         ____________________________________________________   

Venue à Moscou en visite chez son frère le bon vivant Stépan (Stiva) Oblonski, dont l'épouse Dolly vient de découvrir l'infidélité, la jeune et belle Anna Karénine, femme d'Alexis Karénine, un haut fonctionnaire pétersbourgeois, mère d'un garçon de huit ans, rencontre à sa descente du train le brillant officier Alexeï Vronski. Le coup de foudre les attire irrésistiblement l'un vers l'autre.

 

        Extraits         ____________________________________________________

"Vronski suivit le conducteur ; à l'entrée du wagon réservé il s’arrêta pour laisser sortir une dame, que son tact d’homme du monde lui permit de classer d’un coup d’œil parmi les femmes de la meilleure société. Après un mot d’excuse, il allait continuer son chemin, mais involontairement il se retourna, ne pouvant résister au désir de la regarder encore ; il se sentait attiré, non point par la beauté pourtant très grande de cette dame ni par l'élégance discrète qui émanait de sa personne, mais bien par l’expression toute de douceur de son charmant visage. Et précisément elle aussi tourna la tête. Ses yeux gris, que des cils épais faisaient paraître foncés, s'arrêtèrent sur lui avec bienveillance, comme si elle le reconnaissait ; puis aussitôt elle sembla chercher quelqu’un dans la foule".

                              ____________________________________________________

"Tandis qu'elle parlait, sa beauté prenait une expression nouvelle, toute spirituelle, dont Vronski fut frappé. (...) Il sentait qu'elle s'efforçait de dire une chose, mais qu'elle en souhaitait une autre.
- Si vous m'aimez comme vous le dites, murmura-t-elle, rendez-moi ma tranquillité.
Le visage de Vronski s'éclaircit.
- Ne savez-vous pas que vous êtes toute ma vie ? Mais j'ignore la tranquillité et ne saurais vous la donner. Me donner tout entier, donner mon amour... oui... Je ne puis vous séparer de moi par la pensée. À mes yeux, vous et moi ne faisons qu'un. Et je ne vois dans l'avenir aucune tranquillité ni pour vous ni pour moi. (...)
Elle bandait tous les ressorts de sa volonté pour donner à Vronski la réplique que lui dictait son devoir ; mais elle ne put que poser sur lui un regard chargé d'amour".

                             ____________________________________________________

"En somme, songeait Daria Alexandrovna en passant en revue ses quinze années de mariage : grossesses, nausées, abrutissement, indifférence à tout, et, surtout, enlaidissement. Kitty elle-même, jeune et charmante comme elle est, est déjà très abîmée, quant à moi, quand je suis enceinte, je deviens monstrueuse, je le sais. Les couches, la souffrance, le martyre de cette dernière minute... puis l'allaitement, les nuits d'insomnie, ces douleurs atroces..."

                             ____________________________________________________

"À n'en point douter, Anna cédait à l'enivrement du succès ; et Kitty, qui n'ignorait pas cette griserie, en reconnut tous les symptômes, le regard enflammé, le sourire de triomphe, les lèvres entrouvertes, la grâce, l'harmonie suprême des mouvements.
"Qui en est cause, se demanda-t-elle, tous ou un seul ?" (...) elle observait et son cœur se serrait de plus en plus. "Non, ce n'est pas l'admiration de la foule qui l'enivre ainsi, mais l'enthousiasme d'un seul : serait-ce LUI ?" Chaque fois que Vronski lui adressait la parole, un éclair passait dans les yeux d'Anna, un sourire entrouvrait ses lèvres : et si désireuse qu'elle parût de la refouler, son allégresse éclatait en signes manifestes. "Et lui ?" pensa Kitty. Elle le regarda et fut épouvantée, car le visage de Vronski reflétait comme un miroir l'exaltation qu'elle venait de lire sur celui d'Anna".

                             ____________________________________________________

« Les gens de son monde [celui de Vronski] divisent l'humanité en deux catégories opposées. La première, tourbe insipide, sotte et surtout ridicule, s'imagine que les maris doivent être fidèles à leur femme, les jeunes filles pures, les femmes chastes, les hommes courageux, fermes et tempérants, qu'il faut élever ses enfants, gagner sa vie, payer ses dettes, et autres fariboles : c'est le vieux jeu. La seconde au contraire - le « gratin » à laquelle ils se vantent tous d'appartenir, prise l'élégance, la générosité, l'audace, la bonne humeur, s'abandonne sans vergogne à toutes ses passions et se moque du reste. »

                             ____________________________________________________

"Que veux-tu, mon cher, tâche de me comprendre et d'envisager les choses de mon point de vue d'homme des champs. Nous autres, nous tâchons d'avoir des mains avec lesquelles nous puissions travailler; pour ça nous coupons nos ongles, parfois même nous retroussons nos manches. Ici, au contraire, pour être bien sûr de ne rien faire de ses mains, on se laisse pousser les ongles tant que bon leur semble et on accroche à ses manchettes des soucoupes en guise de boutons".

                             ____________________________________________________

 

                                         

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Les Arts et la Littérature
  • Les Arts et la Littérature - Un Blog à l'Esprit d'Intérieur et d'Extérieur - Lecture, Livre à lire, Citation, Poésie, Peinture, Musique, Atelier d'écritures. «Pour savoir écrire, il faut avoir lu , et pour savoir lire, il faut savoir vivre.» Guy DEBORD
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 35 716
Publicité