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Les Arts et la Littérature
1 juin 2016

LITTERATURE - Ariane SCHREDER - La silencieuse -

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                                       LA SILENCIEUSE d'ARIANE SCHREDER 

 

         Belle découverte

     

Dans ce premier roman à l’écriture ajustée, Ariane Schréder dépeint avec délicatesse une femme discrète et le cheminement à la fois âpre et doux qui la mènera du silence vers les mots de la vie. 

Premier roman. Prix Folire 2014, Grand prix national Lions de littérature 2014. 

  

                                              Résultat de recherche d'images pour "photo ariane schreder"  Ariane Schréder 

 

Normalienne et agrégée de lettres modernes, Ariane Schréder, 43 ans, enseigne la culture générale à des postulants à la fonction publique hospitalière. Elle vit entre Paris et la province. Elle signe avec La silencieuse son premier roman.  

 

                                               La silencieuse

P. Rey , Paris
collection Fugues , (mars 2015) Poche          

                                                                                                                               

      Critique           _____________________________________________________ 

"Ariane Schréder nous livre un portrait de femme d’une justesse et d’une délicatesse extrêmes. Si son héroïne ne trouve pas les mots pour donner le change en société, la primo-romancière, elle, a su dénicher le ton juste pour entrer en force dans le paysage littéraire. En ne se haussant jamais du col, et en appliquant la recette – gagnante – de l’alliage simplicité et sincérité". - Ouillade -

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"Ariane Schréder livre avec « La silencieuse » un premier roman emprunt de poésie et d’authenticité, où les mots de l’auteure sont peut-être plus nombreux mais aussi rares et choisis que ceux de l’artiste en chagrin d’amour et en quête de soi qu’elle met en scène. Un très joli texte qui annonce certainement l’arrivée d’une plume terriblement fine sur la scène de la jeune littérature française.

Dans une langue aussi précieuse qu’authentique, Ariane Schréder dresse le portrait séduisant d’une artiste timide sans névrose, en quête d’elle-même sans égocentrisme et qui cherche ses mots pour mieux orienter sa vie. Une quête métaphysique qui passe par l’observation et l’entrée en résonance avec ceux qui l’entoure et par l’ancrage naturel et régulier des saisons qui passent. Un très joli premier roman, qui exhale modestie, talent et amour de la langue". - TLC -

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"Sur une trame assez convenue - comment trouver sa voie dans la fuite ? - Ariane Schréder nous livre un portrait de femme d'une justesse et d'une délicatesse extrêmes. Si son héroïne ne trouve pas les mots pour donner le change en société, la primo-romancière, elle, a su dénicher le ton juste pour entrer en force dans le paysage littéraire. En ne se haussant jamais du col, et en appliquant la recette - gagnante - de l'alliage simplicité et sincérité". - L'Express -   

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La silencieuse se lit d’une traite parce que c’est un roman fin, délicat, subtil, intérieur et vraiment poignant. Les mots sont comme des souffles, légers comme une plume. 

Un premier roman « publié » qui présage un grand avenir littéraire à Ariane Schréder, dont l’écriture est sensible, fluide, imagée, souple et gracieuse. Un très beau livre comme on en lit rarement. Pur, presque fragile et très émouvant. - Black Map -

   

       Résumé          ____________________________________________________

Clara, sculptrice de trente-deux ans, quittée il y a peu par son compagnon, décide de fuir la vie parisienne. Dans un petit village, elle trouve un « havre vert » pour se réfugier, une grande maison isolée dont elle pourra faire son cocon. Elle passe ses journées dans son atelier à créer d’aériennes silhouettes à la Giacometti, « des mobiles qui touchent terre » comme les appelait son ancienne voisine. 
Au fil des jours, elle s’ouvre peu à peu aux autres : Omar, le gardien de la propriété d’à côté, avec qui elle partage la rareté des mots et un dîner hebdomadaire ; Bertrand, « l’Adorateur » qui photographie la Loire chaque jour à la même heure et enseigne à Clara la beauté des vieilles pierres ; Ameline, la pharmacienne en colère contre la vie, qui voudrait s’échapper de cette campagne qu’elle exècre ; Thierry, l’homme à tout faire abrupt et bavard ; le Dr Aubier, le vétérinaire réservé… 
À mesure que les saisons passent, Clara reprend pied, trouve ses repères – comme un accidenté réapprendrait à marcher. Mais cet équilibre reste fragile, et Clara voit peu à peu disparaître ce qu’elle a appris à aimer. Confrontée de nouveau à la perte, saura-t-elle s’ouvrir tout à fait ? 

 

      Extraits            ____________________________________________________                            

"Je n'ai jamais été très douée avec les mots. Ceux qu'il faut prononcer, échanger. Les miens restent bloqués à l'intérieur, encombrés au moment de sortir, disparus. Ils me reviennent quand il n'y a plus personne pour les recevoir".

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"J'aspirais sans doute à la disparition. Me fondre dans la campagne comme l'insecte vert sur la tige. M'engloutir dans le blanc et la poussière du plâtre, devenir translucide et aérienne comme mes sculptures patientes sur leurs poutres".

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"Il faut avoir des yeux de loupe pour aimer la campagne. Le regard à ras de terre ou bien accroché aux étoiles."

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"Dans une lettre à Matisse, Giacometti raconte comment ses sculptures n'ont cessé de lui échapper. Par tous les bouts. D'abord les sculptures se sont mises à rétrécir jusqu'à devenir miniatures. Puis quand il s'est interdit de les laisser disparaître, elles se sont mises à s'allonger démesurément. Et quand il a réussi à contenir cette poussée qui les rendait filiformes, il n'a plus réussi à les terminer. Quête et lutte incessantes. Elles m'encouragent."

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"Je crois que ce qui m'arrive, lorsque je sculpte, ce n'est pas la quête de la beauté, de l'harmonie, de la singularité, que sais-je, c'est simplement le désir de la sculpture finie – figure humaine ou animale, végétale même – semble faire signe à celui qui la regarde. Qu'elle paraisse vivante. Je dis paraisse par pudeur ou modestie. Pour moi, c'est tout simplement qu'elle soit vivante."

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"C’est la puissance contenue. L’alliance de la force et de la beauté. Du sauvage et du sublime. J’aimerais donner plus de poids à mes sculptures. Pour l’instant, je n’ai pas trouvé comment. "

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"C'est ce que j'aime ici : ce sentiment de l'immense. Tous les soirs depuis que je suis arrivée, sauf les rares jours où il a plu, je m'installe sous la nuit blanche d'étoiles, dans le bruissement des feuilles et le chant des grillons. D'autres regardent la télé".

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"La vie des autres m'est étrangère. Parfois il me semble que la mienne coule comme l'eau lente du fleuve. Je n'ai pas d'horaires, pas contraintes, pas de famille. Je ne regarde presque jamais l'heure. Je vis à mon rythme".

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"La chimère avait trois paires d’aile de papillon différentes, des pattes et une tête volée au squelette d’un petit animal que je n’identifiais pas, et un torse d’oiseau. Elle était fixée sur un socle rond qui ressemblait à un ancien bougeoir en bois noir. Elle avait l’air étonnée de se découvrir ainsi perchée, pattes ballantes, ailes déployées, tête légèrement penchée. Je n’arrivais plus à décrocher les yeux de cette fabuleuse créature, sortie tout droit d’un tableau de Jérôme Bosch."

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" Il n’est pas à la beauté d’autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout le monde garde en soi, qu’il préserve et où il se retire quand il veut quitter le monde pour une solitude temporaire mais profonde." Extrait de L’Atelier d’Alberto Giacometti, de Jean Genet, cité par Clara dans le roman.

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                               alt

 

Sculpture de Jean (Hans) Arp (1887-1966), Silent, réalisée en marbre blanc en 1949, citée par  Ariane SCHREDER dans son roman.

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"C'est par amour, par deuil, qu'Arp a cessé de sculpter. Pour Giacometti, c'est autre chose. La conscience trop aiguë des limites de son art. Il écrit :

"Il m'est impossible de modeler, peindre ou dessiner une tête, par exemple, telle que je la vois et pourtant c'est la seule chose que j'essaie de faire. Tout ce que je pourrais faire ne sera jamais qu'un pâle image de ce que je vois et ma réussite toujours égale à l'échec."

Parfois il me semble que Giacometti complique. Qu'il s'est de lui-même installé dans une contradiction. Comme tout le monde sans doute".

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« Je découvre l’hiver tant redouté par Adeline. Le ciel est gris, l’air glacial, et la nuit engloutit tout dès la fin de l’après-midi. Les arbres sont sans feuilles et dressent leurs bras décharnés au ciel comme s’ils l’imploraient. Tout le paysage a des allures de crâne à rappeler que nous sommes mortels. »

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