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Les Arts et la Littérature
14 avril 2016

LITTERATURE - Romain GARY - La Promesse de l'Aube -

 

                                                    COUP DE COEUR

               

                                         Roman

                                                              La Promesse de L'aube

 

                                        Chef d'oeuvre de Romain GARY

                                        La Promesse de l'aube est un roman autobiographique

                                        de Romain Gary paru en 1960.

                                        Le livre est adapté au cinéma par Jules Dassin en 1971

                                             La Promesse de l'aube par Gary  

         Critique         ____________________________________________________ 

 Que dire devant tant de beauté! Savourez-vous cette pépite à petits feux...

         Résumé         ____________________________________________________   

 " -Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio,Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es !Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là.

Mais, alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports :
- Alors, tu as honte de ta vieille mère ? "

        Extraits         ____________________________________________________

" Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Partout où vous allez, vous portez en vous le poison des comparaisons et vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu."

                 ____________________________________________________

 "En dehors des lectures édifiantes qui m'étaient recommandées par ma mère, je dévorais tous les livres qui me tombaient sous la main ou, plus exactement, sur lesquels je mettais discrètement la main chez les bouquinistes du quartier. Je transportais notre butin dans la grange et là, assis par terre, je me plongeais dans l'univers fabuleux de Walter Scott, de Karl May, de Mayn Reed et d'Arsène Lupin. Walter Scott me plaisait beaucoup et il m'arrive encore de m'étendre sur mon lit et de m'élancer à la poursuite de quelque chose d'idéal, de protéger les veuves et de sauver des orphelins - les veuves sont toujours remarquablement belles et enclines à me témoigner leur reconnaissance, après avoir enfermé les orphelins dans une pièce à côté."

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 "  Ma mère voyait la littérature d’un assez bon œil, comme une très grande dame reçue dans les meilleures maisons. Goethe avait été couvert d’honneurs, Tolstoï était comte, Victor Hugo, Président de la République – je ne sais où elle avait pris cette idée, mais elle y tenait – et puis, brusquement, son visage s’assombrit : 

- Mais il faudra que tu fasses attention à ta santé, à cause des maladies vénériennes. Guy de Maupassant est mort fou, Heine paralytique...
Elle parut soucieuse et fuma un instant en silence, assise sur le talus. La littérature avait évidemment ses dangers. 
- Ca commence par un bouton, me dit-elle.

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